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Je suis Kadog de mon vrai nom Frédérique PERAN.
Âgée de 31 ans, je suis diplômée des Beaux Arts et d'un Master de Création Littéraire. Aura Manes est mon tout premier ouvrage littéraire. Je travaille dessus depuis un peu plus de deux ans et ne l'ai encore jamais fait publier. De mon point de vue, un personnage n'est pas là pour répondre à une simple fonction narrative, mais tout l'inverse. C'est l'histoire qui fait évoluer le personnage et donne lieu à un récit, celui de sa propre expérience. Voilà le concept que je cherche à développer. Je ne cache pas une certaine influence du shônen (manga pour garçon), dans lequel le banal est fui et les héros sont destinés à connaître une ascension surpuissante.
Aura Manes, littéralement Le Souffle des Morts, est un roman fantastique destiné aux jeunes adultes. Il s'agit d'une fiction fantastique, située dans les années 2010 de notre réalité et racontant la mésaventure d'individus suite au départ en retraite de la Mort.
Le paranormal est introduit par des troubles du sommeil. Ayant moi-même été somnambule, cette confusion entre rêve et réalité m'a marquée. Il est déstabilisant de se réveiller debout, d'être convaincu d'avoir vécu des choses qui n'ont eu lieu que dans l'imaginaire et d'avoir marché dans des espaces se distordant sous ses pieds. C'est par le même biais que les protagonistes s'enlisent dans le fantastique. Le récit se construit autour de personnages âgés d'une vingtaine d'années. Et lorsqu'ils se retrouvent confrontés à des phénomènes hors normes, des choses inexplicables, les limites de leur esprit s'en trouvent chamboulées. Il leur faut remettre en question ce en quoi ils croient et leur définition de la réalité.
Au-delà d'un roman d'aventures paranormal, Aura Manes traite du rapport à l'autre et à la société. Le chômage, l’asociabilité, les traumatismes, la sexualité et la stabilité sociale sont abordés. Le lecteur aura affaire à des personnages qui se cherchent. Il n'est pas évident pour tout le monde de grandir et de trouver sa place au sein d'une communauté dans laquelle le bien et le mal sont déjà prédéfinis par des siècles de culture et d'influence religieuse. Et quand l'individualisme prend le pas sur l'esprit de groupe, le caractère néfaste ou bénéfique de chaque chose devient plus arbitraire. Rien, ni personne, n'est tout noir ou tout blanc et l'opposition des forces que l'on pourra trouver dans cette fiction ne sera pas seulement d'ordre physique. Ce sont des chocs d'idées, de caractères et même d'humeurs. Je considère que l'oralité fait partie intégrante de la psychologie des personnages, puisqu'ils s'expriment par le dialogue. Il est important de donner le sentiment qu'ils parlent d'eux-même, avec l'impact qu'implique leur franc-parler posé sur papier. En tant qu'auteur, j'ai également pris le parti d'incarner le rôle du narrateur omniscient, rôle qui m'incombe tout naturellement. Je raconte l'histoire à tous points de vue et distribue la parole, sans me priver de prendre position.
Le découpage de l'histoire est principalement séquentiel. Ce choix, en plus d'offrir une certaine fluidité, permet au lecteur d'assimiler plus facilement les changements de lieux et de personnages, mais aussi de souffler régulièrement. Les chapitres servent à démarquer trois périodes bien distinctes dans l'évolution du récit. L'extrait proposé précédemment ne représente donc pas le premier chapitre dans son intégralité, de même pour le prologue de la Mort.